vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noel à tous

... de la part de notre Communauté Saint François d'Assise qui a célébré la Messe de la nuit dans l'EHPAD en présence de nos frères de Chavril et de Trion.

C'est Benoît Kabongo qui présidait, il nous a dit que

"JESUS EST VENU DANSER AVEC NOUS"















Et c'est une petite Clarisse atteinte de la maladie d'Alhzeimer qui nous a montré le petit Jésus avant de le mettre dans la crèche.

Bonne Fête de NOËL

Le sacrement des malades

Jeudi 2 Décembre, célébration du sacrement des malades pour les membres de nos communautés qui le désiraient.

Une précédente rencontre avait essayé de faire la différence entre l'ancienne "Extrême-Onction" pour les mourants, et - depuis Vatican II - le sacrement des malades" ou Jésus vient donner sa force à ceux qui sont éprouvés.




Seigneur notre Dieu,


Nos frères et nos sœurs affaiblis ont demandé pour leur âme, leur esprit et leur corps le secours de ta grâce ;

Dans le sacrement des malades, Tu leur as donné la force de l’Esprit Saint ;

Continue de les soutenir :


Qu’ils demeurent fermes dans la foi, inébranlables dans l’espérance.


Qu’ils puissent donner à leurs proches le témoignage d’un courage paisible et manifester, par leur paix, le rayonnement de ta charité.

Nous te le demandons par Jésus le Christ, notre Seigneur !


Belle et simple célébration, selon le témoignage de tous ceux et celles qui l'ont vécue.

Benoît KABONGO qui présidait la célébration, avait choisi le texte de l'Evangile de Saint Marc 8,22… l'aveugle de Betsaïde : "Il le conduisit hors du village" pour les guérir".

Et nous, quel village de nos habitudes nous avons à quitter pour recevoir la guérison de Jésus?"

Une célébration de pacification intérieure pour chacun et pour toutes les communautés.

Au Carême, nous vivrons une autre célébration...

jeudi 16 décembre 2010

Un 8 décembre lyonnais Oblat et une visite


Depuis le 8 février 2010, la solidarité des communautés OMI de Lyon (TRION et CHAVRIL) a fait que la plupart des fêtes oblates ont été célébrées dans la nouvelle Communauté Saint François d'Assise. Cette solidarité s'était manifestée de multiples façons : n'est-ce pas Jo BOIS ?

Mais, pour le 8 Décembre, toutes les Communautés OMI se sont retrouvées à Trion, au Chalet, dont la salle du bas avait été joliment aménagée en deux espaces : le lieu de l'Eucharistie et le lieu du repas convivial. Ainsi, les membres handicapés de notre Communauté pouvaient venir sans trop de difficulté.

Ainsi, en voiture ( merci Vico pour la voiture à 4 portes et à grand coffre!) ou en bus, sauf 2 d'entre nous et André RIPOCHE toujours hospitalisé, notre Communauté s'est rendue à Trion.

Jo BOIS présidait la célébration, Jo BOISSEAU nous a parlé de "MARIE NOTRE MERE"

Un scolastique et une Apostolique de Marie Immaculée (plus d'une dizaine s'étaient jointes à nous) firent les lectures, tandis que Martin dirigeait nos chants.

Puis le repas joyeux et attentif aux besoins de chacun...

Enfin le retour en convoi de 3 voitures...

Quelques réactions entendues chez nous :

- "C'était bien mais j'en suis sorti K.O. : trois fois j'ai dû changer de place dans les voitures. Je n'arrivais pas à entrer : voiture trop haute, espace trop étroit... Cela m'a fait très mal au dos" (Marcel AYRINHAC)

- " Si je m'étais écouté, je ne serais pas venu... mais je l'aurais regretté !"

- " J'ai eu beaucoup de joie à retrouver Oblats et Apostoliques que j'avais connus en Afrique"

Oui, vraiment MERCI à nos frères Oblats de Trion et de Chavril pour cette belle journée!

Le lendemain, Jean-Pierre (heureux de la journée) demande à un de ses frères :

"Alors, qu'as-tu pensé de la journée d'hier ?
- Quelle journée ?
- celle passée à Trion
- Oh, tu sais, moi je ne suis pas allé à Trion depuis 30 ans"...

Le plus important, même s'il ne s'en souvient plus, reste tout de même que sur le moment, il a été... heureux !

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Par ailleurs, une bouffée d'air frais... lyonnais, mais venu de Corse (Soccia !)

4 d'entre nous connaissaient Muriel ZAMOLO : surtout évidemment Fernand ESTEVE qui a été longtemps curé de Soccia, un village très dynamique dans la montagne au-dessus de Vico ;

Mariée à Stephan, militaire aujourd'hui à l'hôpital militaire français en Afghanistan et mère de 2 jumeaux adorables, elle s'était proposée depuis plus de trois mois pour venir apporter son concours à notre Communauté...

Alors maintenant, c'est fait !

A la plus grande joie de tous, elle a fait marcher dehors Loïq MEGRET, elle a fait de la lecture pour le groupe qui se réunit tous les jours à 15h, elle a lu pour Michel POLY (capucin), elle a commencé à nettoyer l'ordinateur de Benoît KABONGO.

Merci, Muriel ! et saluez SOCCIA de la part de notre Communauté.

dimanche 5 décembre 2010

Au jour le jour (suite)


« Dis, que penses-tu du Beaujolais nouveau ? »

« Pas grand-chose ! Je ne pense pas que c’est lui qui a fait baisser ma vue »

« Moi, au premier goût, assez quelconque ; mais ensuite, quand la bouche s’est préparée, il est assez agréable… mais sans plus pour moi ! »

« Moi, j’aime le Beaujolais… car je suis beaujolais »

Vendredi 19 novembre 2010

René Charrier se rend à Notre Dame de Lumières pour y rejoindre les OMI qui se rendront à l’enterrement, à Nîmes, de notre frère Oblat laotien Pierre Sikasak.

Rencontre de Communauté animée par Jo Boisseau. Jo commence par nous rappeler l’importance de notre rencontre hebdomadaire de Communauté : « Point de référence », « lieu de rencontre et de partage ».

Il souhaite que chacun de nous, dans le tour de table où chacun a la parole, puisse faire un peu le point aussi bien matériel que personnel.

Puis la parole est donnée à Benoît Kabongo qui nous parle de son séjour au Congo démocratique. Difficile de résumer ici une intervention passionnante qui a duré plus d’une demi-heure. Retenons simplement quelques points :
  • l’immense développement de KINSHASA,
  • l’intervention de puissances étrangères pour piller les richesses de l’ex-Katanga,
  • le dynamisme de l’Eglise catholique,
  • l’implantation des Oblats à KINSHASA avec le dynamisme des jeunes Oblats.
Merci, Benoît !

Samedi 20 et dimanche 21 novembre 2010

  • Samedi, retour de René Charrier
  • Dimanche, départ de Jo Boisseau pour animer une retraite.
  • Visites de la nièce d’André Ripoche et de Madeleine Mairot qui regrette de ne pas rencontrer… Hubert Sarrazin : le monde n’est pas parfait !
Mais le week-end, c’est une petite communauté qui vit à son rythme qui vit à son rythme, où personnel et résidents sont plus proches. Alors voici quelques instantanés de cette vie…











Mais aussi le personnel hôtelier :









Beaucoup d’entre nous, qui n’ont pas participé à la célébration eucharistique de la Paroisse, se sont retrouvés à 17h30 pour célébrer le CHRIST ROI.





AINSI SE TERMINE NOTRE SEMAINE !

jeudi 2 décembre 2010

AU JOUR LE JOUR ….

lundi 15 novembre 2010

Journée riche en événements
10 h : départ de Jacques POMES venu nous dire bonjour et surtout voir ses vieux copains d’Afrique.

Marcel AYRINHAC a 95 ans ! Toutes les religieuses viennent lui souhaiter un bon anniversaire… et le personnel (féminin !) l’embrasse avec joie !




Plus discrètement, nous prions pour Albert DOMERGUE en la Saint ALBERT le Grand, sans oublier l’autre ALBERT (Schneider) qui intercède pour nous

1ère recollection mensuelle. Thème : MARTHE ET MARIE ; texte simple, mais qui a suscité de nombreuses questions et un réel partage :
Qu’est-ce que je deviens quand je ne suis plus soutenu par une action apostolique qui m’a épanoui ?
Les réussites que j’ai pu avoir ne viennent pas de moi : j’étais faible et incertain. Elles m’ont été offertes par l’Esprit !

Visite de Gérard JACQUES spécialement à Marcel KELLER et Fernand VALLANCE « Ils sont très en forme. »

mardi 16 novembre 2010
L’évènement qui rassemble la (quasi) totalité des membres de l’EHPAD : l’élection des membres du Conseil de la Vie Sociale.
2 collèges nous concernent : celui des résidents – 5 sièges - : Jo BOISSEAU et René CHARRIER élus ; celui des familles et personnes de confiance – 3 sièges - : Jean-Pierre BONNAFOUX élu.
Est-ce parce que une seule urne rassemblait les deux votes, mais nous avons assisté à des scènes assez hilarantes :
Marcel KELLER avait tellement aimé voté … qu’il souhaitait voter plusieurs fois !
Jean MICHAL devait voter à titre de résident (dans le collège des résidents) et comme personne de confiance (dans le collège des familles et personnes de confiance) : double vote pas évident …. Que notre animatrice MARTINE (par ailleurs élue du collège salarié) lui expliqua avec persévérance…

Georges PIZET, à table, dit à l’infirmière FRANCINE (en plaisantant, évidemment !) : « j’ai mal à l’épaule. C’est Jean-Pierre qui m’a frappé. Il m’a dit « si tu répètes que « TOUT LE MONDE CROIT QUE JE FAIS DE LA COMEDIE QUAND JE DIS QUE JE SOUFFRE », je te frappe ! »

mercredi 17 novembre 2010

Départ de Pierre MERCIER qui retourne vers les Clarisses de MONTBRISON , il est avec nous depuis dimanche soir.

MERCI, Pierre, pour ta solidarité avec TA Communauté.
Passage d’Yvon L’HENORET : rapide et sympathique bonjour à la Communauté.
Visite de Marc CHATELIER, notre trésorier provincial.
Arrivée d’Anthelme REIGNIER pour une nuit.
Rencontre hebdomadaire du Conseil de Communauté : le suivi de notre Communauté et la préparation de la réunion de Communauté de Vendredi.

vendredi 19 novembre 2010

Eugène de Mazenod à la Croix-Rousse

VOICI LE SERMON QUE LE JEUNE ABBE EUGENE DE MAZENOD A PRONONCE A AIX EN PROVENCE DANS L’EGLISE DE LA MADELEINE :

Venez donc, qui que vous soyez, venez assidûment aux instructions qui doivent vous détromper sur tant de fatales erreurs, vous éclairer sur vos seuls intérêts véritables.

Venez, surtout vous, pauvres de Jésus Christ, et plût à Dieu que je puisse faire entendre ma voix dans les quatre parties du monde, pour réveiller tant d’insensés de l’assoupissement fatal qui les conduit à leur perte.

Nous commencerons par vous apprendre ce que vous êtes: quelle est votre noble origine; quels sont les droits qu’elle vous donne; quelles sont aussi les obligations qu’elle vous impose.
Interrogeons le monde. Il répondra d’après ses préjugés, code insensé qui sert de règle à leur vie et d’après lequel il prononce.

Artisans, qu’êtes-vous, d’après le monde? Une classe de gens voués à passer leur vie dans l’exercice pénible d’un travail obscur, qui vous met dans la dépendance, et vous soumet aux caprices de tous ceux de qui vous briguez la pratique.

Domestiques, qu’êtes-vous, selon le monde? Une classe de gens esclaves de ceux qui vous paient, exposés au mépris, à l’injustice et souvent même aux mauvais traitements des maîtres exigeants et quelquefois barbares, qui croient acheter le droit d’être injustes envers vous pour le faible salaire qu’ils vous accordent.

Et vous, cultivateurs, paysans, qu’êtes-vous, selon le monde? Quelque utiles que soient vos travaux, vous n’êtes calculés que sur la valeur de vos bras et, s’il vous tient compte, quoique à regret, de vos sueurs, ce n’est qu’autant qu’elles fécondent la terre en l’arrosant.

Que sera-ce de vous, pauvres, indigents, obligés, par l’injustice des hommes ou par la rigueur du sort, à solliciter votre chétive subsistance, à mendier avec importunité le pain qu’il vous faut pour soutenir votre existence. Le monde vous regarde comme le rebut de la société, insupportable à sa vue, qu’il détourne de vous, pour ne pas s’apitoyer sur votre état qu’il ne veut pas soulager.

Voilà ce que pense le monde. Voilà ce que vous êtes à ses yeux! C’est pourtant là le maître que vous avez choisi. C’est à lui que vous avez jusqu’à présent prostitué vos hommages. Qu’en pensez-vous attendre?... L’insulte et le mépris, voilà la récompense qu’il vous prépare. Vous n’en obtiendrez jamais d’autres de lui.

Venez, maintenant, apprendre de nous ce que vous êtes aux yeux de la foi.

Pauvres de Jésus Christ, affligés, malheureux, souffrants, infirmes, couverts d’ulcères, vous tous que la misère accable, mes frères, mes chers frères, mes respectables frères, écoutez-moi.

Vous êtes les enfants de Dieu, les frères de Jésus Christ, les héritiers de son Rroyaume éternel, la portion choisie de son héritage. Frères, écoutez-moi ! Vous êtes, au dire de saint Pierre, la nation sainte; vous êtes rois, vous êtes prêtres28; vous êtes, en quelque sorte, des dieux : “Dii estis et filii Excelsi omnes" Élevez-vous vers le ciel, où doit être votre entretien le plus habituel : “Conversatio vestra in coelo”.

Elevez donc votre esprit; que vos âmes abattues se dilatent ; cessez de ramper sur la
terre : “Dii estis et filii Excelsi omnes“.

O chrétiens ! Connaissez donc votre dignité. Je vous dirais, avec saint Léon, les associés de la nature divine

Que vos yeux percent, une fois, les haillons qui vous couvrent. Il est au-dedans de vous une âme immortelle, faite à l’image de Dieu, qu’elle est destinée de posséder un jour; une âme rachetée au prix du sang de Jésus Christ, plus précieux devant Dieu que toutes les richesses de la terre, que tous les royaumes du monde ; une âme dont il est plus jaloux que du gouvernement de l’univers entier.


NE POURRAIT-IL PAS DEVENIR « LE SERMON DE LA CROIX-ROUSSE » ?



Venez donc, qui que vous soyez, venez assidûment aux instructions qui doivent vous détromper sur tant de fatales erreurs, vous éclairer sur vos seuls inté­rêts véritables. Venez, surtout vous, pauvres de Jésus Christ, et plût à Dieu que je puisse faire entendre ma voix dans les quatre parties du monde, pour réveiller tant d'insensés de l'assoupissement fatal qui les conduit à leur perte.

Nous commencerons par vous apprendre ce que vous êtes : quelle est votre noble origine; quels sont les droits qu'elle vous donne; quelles sont aussi les obligations qu'elle vous impose.

Interrogeons le monde. Il répondra d'après ses préjugés, code insensé qui sert de règle à leur vie et d'après lequel il prononce.

Vieillards, qu'êtes-vous, d'après le monde ? Une classe de gens voués à passer leur fin de vie dans l'exercice pénible de pertes, qui vous met dans la dé­pendance, et vous soumet aux caprices de tous ceux dont vous briguez la pratique.

Infirmes, qu'êtes-vous, selon le monde? Une classe de gens dépendants de ceux qui vous soignent, exposés à être réduits à l’état de « numéro » ou de « cas », à l'injustice et souvent même aux mau­vais traitements d’une société, qui croit acheter le droit d'être méprisante envers vous pour le faible soutien qu'elle vous accorde.

Et vous, malades atteints de maladie comme ALZHEIMER, qu'êtes-vous, selon le monde ? Quelque utiles qu’aient été vos travaux anciens, vous n'êtes calculés que sur votre valeur actuelle et, s'il vous est tenu compte, quoique à regret, de votre passé, ce n'est que pour mieux nier votre situation présente.

Que sera-ce de vous, boiteux, aveugles, paralysés, obligés, par la rigueur du sort, à solliciter votre chétive subsistance dans l’aide des autres qu'il vous faut pour soutenir votre existence. Ce monde qui ne veut que jeunesse et argent, vous regarde, vous, comme le rebut de la société, insupportable à sa vue, qu'il détourne de vous, pour ne pas s'apitoyer sur votre état qu'il a peur de regarder en face comme un miroir de lui-même..

Voilà ce que pense le monde. Voilà ce que vous êtes à ses yeux! Qu'en pensez-vous attendre ? Le mépris, et surtout l’indifférence et l’ignorance, voilà la récompense qu'il vous prépare. Vous n'en obtiendrez jamais d'autres de lui.

Venez, maintenant, apprendre de nous ce que vous êtes aux yeux de la foi.

Pauvres de Jésus Christ, affligés, malheureux, souffrants, infirmes, cou­verts d'ulcères, vous tous que la souffrance et la maladie accablent, mes frères, mes chers frères, mes respectables frères, écoutez-moi.

Vous êtes les enfants de Dieu, les frères de Jésus Christ, les héritiers de son royaume éternel, la portion choisie de son héritage. Vous êtes, au dire de saint Pierre, la nation sainte; vous êtes rois, vous êtes prêtres; vous êtes, en quelque sorte, des dieux : « Dii estis et filii Altissimi omnes ».

Elevez donc votre esprit; que vos âmes abattues se dilatent ; cessez de ramper sur la terre : « Dii estis ... »

Elevez-vous vers le ciel, où doit être votre entretien le plus habituel : « Conversatio vestra in coelo. »

Que vos yeux percent, une fois, les souffrances qui vous couvrent. Il est au-dedans de vous une âme immortelle, faite à l'image de Dieu, qu'elle est destinée de posséder un jour; une âme rachetée au prix du sang de Jésus Christ, plus précieux devant Dieu que toutes les richesses de la terre, que tous les royaumes du monde; une âme dont il est plus jaloux que du gouvernement de l'univers entier.

Tournez votre regard vers Jésus, votre Frère et Sauveur Crucifié. Vous continuez aujourd’hui sa passion, vous participez aujourd’hui au salut de notre humanité
O chrétiens vieillards, infirmes et souffrants ! Connaissez donc votre dignité. Je vous dirais, avec saint Léon, les associés de la mission divine de Jésus-Christ !

mardi 9 novembre 2010

Opération Vérité

Rencontre communautaire

Nous sommes revenus sur le décès d'Albert Schneider. Un constat revient chez bon nombre d'entre nous : « c'est une mort qu’on souhaiterait » !

Il nous faut égaleement penser à l’élargissement de notre Conseil local. Suite au décès d’Albert, il se trouve réduit à deux. Pour qu'un petit collectif puisse réfléchir ensemble et que le service des membres de la Communauté puisse être mieux vécu, le Supérieur en son Conseil propose d’élargir ce Conseil en un « conseil élargi », sans qu’il soit nécessaire der s’en référer à l’autorité provinciale. Jo Boisseau, après des contacts multiples, propose à la communauté que fassent partie de ce conseil élargi René Charrier et Benoît Kabongo. La proposition est adoptée à l'unanimité.

Opération Vérité

L'ensemble des Oblats de la Province est engagé dans une "opération Vérité". Afin de mieux aborder l'avenir, il nous semble en effet important de faire "un état des lieux", de nous dire, honnêtement et simplement qui nous sommes et ce que nous faisons. Nous y avons donc réfléchi en communauté, à partir des questions qui nous sont proposées

1ère question : les éléments épars de la vie oblate, à classer dans un ordre d'importance..

Parmi les 14 éléments proposés, le classement de la communauté est le suivant :

Plus de la moitié des membres de notre Communauté mettent en premier : un groupe qui prie et vit ensemble. Ensuite, sont cités de manière égale
  • La passion de l’évangélisation
  • Mettre en commun ses biens
  • Être fier de ce que fait la Congrégation
  • Me sentir solidaire des confrères
  • Vivre une vie simple
  • Être proche des pauvres

2ème question : quelles sont les traits du fondateur qui me marquent le plus ?

  • Audace dans l’évangélisation des plus pauvres : alors que les OMI sont peu nombreux, il les envoie aux quatre coins du monde.
  • Son itinéraire = se laisser conduire par l’Esprit. Profondeur de son esprit de Foi.
  • Tempérament passionné, force et fidélité à l’Eglise, y compris dans l’épreuve où il se sent abandonné.
  • Son cœur à la dimension universelle de Dieu et du Monde.
  • Passion de l’évangélisation, et de l’évangélisation des pauvres : dès son enfance, il a été sensible aux pauvres.

3ème question : quelles sont les figures oblates qui m'inspirent le plus, pourquoi et comment ?

Les Oblats les plus cités ont été :
  • Louis Henry ;
  • Mgr Clabaud ;
  • le Père Albini ;
  • Joseph Gérard ;
  • le frère Auguste ;
  • les pères Brosse et Balmes ;
  • Antoine Kowaleski ;
  • Joseph Chaudier ;
  • Stéphane Daurel ;
  • le Père Ambruster ;
  • Marius Nogaret ;
  • le frère Gabriel ;
  • Martin Hiegel ;
  • les frères de Solignac en général.

vendredi 29 octobre 2010

Des Hommes et des Dieux


Sortie communautaire à l'EHPAD de Lyon en ce mois d'octobre, pour aller au cinéma. On en parle tellement...

C'est décidé, nous irons voir le film sur les moines de Thibirine.


Nous voilà donc partis, avec Martine, l'animatrice, ainsi que quelques religieuses de l'EPHAD.



Réactions unanimes :

" j'ai failli pleurer plusieurs fois!"






" C'était très beau! très beau! émouvant!"

" je me demande pourquoi un tel message spirituel a séduit tant de personnes... si souvent loin de l'Eglise"



" la phrase qui m'a marqué le plus, c'est l'Algérienne qui dit à un moine : "nous sommes des petits oiseaux, et vous êtes la branche sur laquelle nous nous reposons"






"ça vaut la peine de se déplacer pour un tel film."

mardi 26 octobre 2010

Béatitudes


Bienheureux…


Ceux qui ont de la compréhension
pour mon pas hésitant
et ma main malhabile,

Ceux qui savent que mon oreille
doit faire un effort
pour saisir ce qu'on me dit,

Ceux qui devinent
que j'ai maintenant
la vue basse et l'esprit plus lent,

Ceux qui s'arrêtent
avec un gentil sourire
pour bavarder un peu avec moi,

Ceux qui ne me disent jamais :
"Mais vous m'avez raconté cette histoire
déjà deux fois aujourd'hui",
ceux qui me permettent d'évoquer
les souvenirs du passé,

Ceux qui me font éprouver
que je suis aimé, respecté, entouré,
ceux qui, par leur bonté,
rendent plus légers les jours
qu'il me reste à vivre
sur le chemin de la vie éternelle.

(D'un vieillard africain)

Heureux êtes vous, si comprenant cela, vous le faites, vous-aussi! (Jean 13, 17)

dimanche 17 octobre 2010


le père Albert Schneider (1914 - 2010)
Missionnaire Oblat de Marie Immaculée

Vous le savez, à 96 ans, le 28 septembre dernier, notre frère le Père Albert Schneider nous a quittés. Vous l'avez connu, vous l'avez aimé. Gardez, s'il vous plaît, en souvenir de lui, cette prière composée par lui, qu'il récitait chaque soir avant de s'endormir, comme il l'avait confié à ses frères peu de temps avant sa mort. Plus bas, vous trouverez un poème à sa mémoire, poème écrit dans l'émotion et dans la ferveur de ses funérailles
Léon Canelle, omi
"Un grand amour m'attend"

Ce qui se passera de l'autre côté
quand tout pour moi
aura basculé dans l'éternité, je ne le sais pas 1
Je crois, je crois seulement
qu'un grand amour m'attend.

Je sais pourtant qu'alors, pauvre et dépouillé,
je laisserai Dieu peser le poids de ma vie,
mais ne pensez pas que je désespère.
Non, je crois, je crois tellement
qu'un grand amour m'attend.

Si je meurs ne pleurez pas,
c'est un amour qui me prend paisiblement.
Si j'ai peur … et pourquoi pas?
rappelez-moi souvent, simplement,
qu'un grand amour m'attend.

Mon Rédempteur va m'ouvrir la porte,
de la joie, de sa lumière.
Oui, Père, voici que je viens vers toi
comme un enfant, je viens me jeter dans tes bras
dans ton amour qui m'attend.

à notre frère ainé, Albert SCHNEIDER
AD VITAM AETERNAM

Sentant venir sa fin et n'ayant d'avenir
L'homme enfin se voit tel que sans voile il existe.
Pour tout solde, il concède un ultime soupir
Et meurt comme on se quitte en une chanson triste.

S'il meurt ne pleurez pas, comme au matin la nuit
Voit naître un jour nouveau, mourir, c'est comme un livre
Déjà lu qu'on feuillette encore avec ennui,
Le temps n'est plus à lire où s'ouvre un ciel à vivre.

Il faut tourner la page, aller à l'essentiel,
Marcher jour après jour jusqu'au bout de sa vie.
Ayant goûté le fiel tout autant que le miel,
Plus rien ne le retient, ni qui lui fasse envie.

Il ne craint que d'avoir à faire en lui le deuil
Des rêves oubliés (autant qu'il s'en souvienne !)
Peut -être des regrets, le mensonge ou l’orgueil ?
Les souvenirs anciens de bonheur et de peine.

D'abord toujours égal, sans haine ni rancœur,
Il était parmi nous un maître inégalable
Qui ne mesurait point sa peine ni son cœur,
L'ami de bon conseil, un frère inestimable.

Quelle clarté soudain l'entoure en cet instant
Du rendez-vous où tout dans l'infini bascule
Effrayé mais confiant, émerveillé pourtant
De contempler la VIE écrite en majuscule.

Et comblé de voir comme un grand Amour l’attend.
Léon CANELLE

lundi 23 août 2010

Henri Pélicier...


Dieu qui veut sur notre terre la paix et la liberté,
Que tous les hommes soient frères,
dans le Christ leur frère aîné !

Seigneur, Père de tous les hommes,
fais-nous ouvriers de ta paix !
Christ, Sauveur de tous les hommes,
fais-nous bâtisseurs d’amour !

Ce texte, créé sur l’air de « l’hymne à la Joie ». a été composé par Henri : il scandera cette relecture de sa vie, et l’Hymne à la Joie sera joué par Léon CANELLE à la communion. Toute sa vie, Henri a été un grand mélomane.

Henri est né le 14 août 1916 à Meinier Suisse. Mais ses parents et sa famille étaient originaires de Carpentras où il a passé sa jeunesse.

Il fait ses études secondaires au petit séminaire d’Avignon et rentre chez les Oblats en 1934 : c’est le temps où « l’épopée blanche » attire de nombreux candidats chez les OMI. Il fait son noviciat à N. D. de Bon Secours, avec notamment Marcel AYRINHAC et Fernand ESTEVE avec lequel le chemin se croisera souvent. Il prononce ses premiers vœux le 1er novembre 1935. Il est envoyé à Rome où il étudie de novembre 1935 à Août 1938 : licence en écriture sainte.

Pour son service militaire il est envoyé en Orient, au monastère de St Jean de Chonier où il reste jusqu’en 1940. En plus des anecdotes savoureuses sur ce temps « militaire », il gardera un goût prononcé pour le Moyen Orient et ses musiques.


De retour à Lumière, il y prononce ses vœux perpétuels le 2 février 1941 et est ordonné prêtre le 23 mai 1943.

Là où demeure la haine, que nous apportions l’amour !
Là où se trouve l’offense, que nous mettions le pardon !
Seigneur, Père de tous les hommes,
fais-nous ouvriers de ta paix !
Christ, Sauveur de tous les hommes,
fais-nous bâtisseurs d’amour

Sa première obédience en 1944 est pour la province du Midi. Il est affecté au grand séminaire d’Agen, puis en 1946 à celui d’Ajaccio. Sous le supériorat du Père Yves GUEGUEN, il y est Professeur d’Ecriture Sainte. Mais il est aussi (surtout ?) à la Chapelle du Sacré Cœur et à la suite du Père CHOUVELLON, il est durant de longues années aumônier des Ames Vaillantes et des Cœurs Vaillants. Ses qualités d’accueil et de chaleureuse simplicité lui vaudront de nombreuses amitiés durables… et aussi des calomnies qui, à cause de son extrême sensibilité, le rendront malade quelque temps. (Petite note : c’est lui qui accueillera en 1948 le jeune Jean-Pierre BONNAFOUX)

Quand en 1952, le Grand Séminaire d’Ajaccio rejoindra le séminaire interdiocésain d’Aix-en Provence, il accompagnera pendant un an les séminaristes corse à Aix-en Provence. A la fin de cette année, il retourne en Corse où il sera nommé par le Diocèse de Corse responsable du service des Vocations. Ce qui lui donnera de sillonner toutes les routes et chemins de Corse. Armé de son projecteur de cinéma et – entre autres - du film « Monsieur Vincent », il anime des journées de vocations dans les plus petits bourgs de Corse. Là aussi, il s’y fera de nombreux amis : pratiquement tous les prêtres corses, mais aussi de nombreux laïcs qui soutiendront « l’Œuvre des Vocations » et qui lui seront attachés jusqu’au bout.

Ce seront ses plus belles années en Corse… Trop belles ? Il passe l’œuvre des Vocations à l’Abbé Pierre PINELLI et se remet à la disposition de ses Supérieurs pour une nouvelle Mission.

Là où s’attarde le doute, que nous apportions la foi !
Savons-nous que sur la route,
Jésus-Christ marche avec nous ?

Seigneur, Père de tous les hommes,
fais-nous ouvriers de ta paix !
Christ, Sauveur de tous les hommes,
fais-nous bâtisseurs d’amour !

En novembre 1969 il part pour le Cameroun à la Fraternité de Golompwi : Jean LAMY avait créé ce centre de mise a niveau pour candidats au sacerdoce, catéchistes en vue du ministère pastoral peu ou pas scolarisés. Jean LAMY témoigne: « Le Père Henri Pélicier s'est très vite adapté. Homme de foi profonde, il aimait partager avec les jeunes communautés des villages qu'il visitait sur le territoire paroissial. C'était un missionnaire ouvert au dialogue avec tout visiteur, aimant plaisanter à l'occasion. Un grand ami des jeunes, des enfants, des séminaristes qui se sentaient attirés par son accueil. Jo BOIS complète : « nous nous retrouvions tous les dimanches soir à Doukoula. Comme nous, il appréciait ces retrouvailles autour d'une bonne table préparée par le "vieux Jolly" et avec des belotes acharnées qu'il suivait.... de loin! J'ai toujours admiré son esprit missionnaire et sa convivialité fraternelle. Il a été pour moi un modèle d'oblat. ». Puis à partir de 1974 il est au service du petit séminaire de N’Gaoundéré. Il y reste une douzaine d’années.

Là où règnent les ténèbres, que nous mettions la clarté !
Là où règne la tristesse, nous ferons chanter la joie !
Seigneur, Père de tous les hommes,
fais-nous ouvriers de ta paix !
Christ, Sauveur de tous les hommes,
fais-nous bâtisseurs d’amour

En 1987, il rentre en France où il reçoit une obédience pour N. D. de Peyragude. Il en deviendra supérieur et tiendra ce poste jusqu’en août 1992. Durant ces 5 ans, il retrouve l’Agenais et se crée une fois de plus de nombreuses amitiés. C’est durant cette période qu’il est très affecté par la disparition subite de sa sœur Geneviève, dernier membre de sa famille et dont il était très proche. Il n’en parlait pas, mais cette souffrance restait profonde en lui.

Là où grandit la discorde, que nous fassions l’unité !
Là où règne le mensonge, nous mettrons la vérité !
Seigneur, Père de tous les hommes,
fais-nous ouvriers de ta paix !
Christ, Sauveur de tous les hommes,
fais-nous bâtisseurs d’amour !

Il rejoint alors Lumière, puis à compter de 1996 il se dévouera à Vico 11 ans. A 80 ans, il participe surtout à la prise en charge des petites communautés chrétiennes proches du Couvent. Il participe joyeusement à la vie communautaire, souffrant beaucoup de tout ce qui est division dans la Communauté. Il a aimé la Corse et les Corses qui le lui ont bien rendu : l’hymne corse dédié à la Vierge Marie ne pouvait être absent de cette célébration.

En 2007 date à laquelle il rejoint la communauté d’anciens de Lumière. Il fait partie du premier groupe de l’EPHAD St François de Lyon où, quelques mois plus tard, le Seigneur viendra l’appeler.

A Lumières comme à Lyon, il attire naturellement l’affection du personnel de la Communauté de Lumières et de l’EHPAD.


Il a quitté cette terre dans la paix : il avait annoncé sa fin toute proche à Fernand. Dimanche 8 aout, à 4 heures du matin, la veilleuse de nuit passe pour lui apporter des soins habituels, il est bien et il lui parle gentiment. Elle repasse à 4 heures ½ : il nous a quittés ! Il a rejoint ceux et celles qui l’ont précédé auprès du Père.

Avec Toi, Seigneur du monde, nous bâtirons l’avenir,
Dans la paix, dans la justice, et dans l’amour pour toujours !
Seigneur, Père de tous les hommes,
fais-nous ouvriers de ta paix !
Christ, Sauveur de tous les hommes,
fais-nous bâtisseurs d’amour !