De Léon Cannelle
Le poète a perdu raison
Qui déclare avec Aragon
"Il n'y a pas d'amour heureux"
En effet, c'est bien l'amour fraternel qui prend place de plus en plus à Saint François d'Assise à la satisfaction de tous. La communauté oblate y est désormais au grand complet de ses vingt membres, pour le bonheur de tous. Certes, ayant connu chacun des itinéraires si riches et variés, l'étonnement est souvent grand de se trouver si loin de son ordinaire, difficile tout simplement d'accepter de se voir tout à coup inactif, de recevoir après avoir tant donné.
Oui, l'amour heureux cela existe, n'en déplaise à monsieur Aragon. Et quand on demande à chacun en particulier comment il se sent ici, en dépit des difficultés d'adaptation, les visages s'éclairent la réponse jaillit, unanime : tous disent le bonheur d'appartenir à cette jeune communauté si fraternelle. On apprend à se connaître. D'autres se reconnaissent après des années de séparation. Le bonheur, quoi ! si fort et si vrai, qu'il concerne aussi peu peu les quelques laïcs, prêtres et religieux non-oblats que nous côtoyons quotidiennement, ainsi que les nombreuses religieuses de Saint François d'Assise.
Nul doute qu'avec l'aide de Dieu et avec la bonne volonté (évidente!) de tous, une fondation si bien commencée progressera encore la satisfaction générale.
Oui, l'amour heureux cela existe, n'en déplaise à monsieur Aragon. Et quand on demande à chacun en particulier comment il se sent ici, en dépit des difficultés d'adaptation, les visages s'éclairent la réponse jaillit, unanime : tous disent le bonheur d'appartenir à cette jeune communauté si fraternelle. On apprend à se connaître. D'autres se reconnaissent après des années de séparation. Le bonheur, quoi ! si fort et si vrai, qu'il concerne aussi peu peu les quelques laïcs, prêtres et religieux non-oblats que nous côtoyons quotidiennement, ainsi que les nombreuses religieuses de Saint François d'Assise.
Nul doute qu'avec l'aide de Dieu et avec la bonne volonté (évidente!) de tous, une fondation si bien commencée progressera encore la satisfaction générale.
Léon CANNELLE
Et de Jean-Pierre BONNAFOUX
Non ! je lis bien : « signé LEON CANELLE» !
Je n’en crois pas mes yeux ! Voilà que l’humoriste de notre Communauté décrit notre Communauté comme LE PARADIS sur terre !
Je sais bien, Cher Léon, que tu as une vue un peu faible, mais quand même !
Tu te réjouis quand un boiteux pousse le fauteuil roulant d’un incapable de marcher trop longtemps, avec, à son bras , un aveugle ? D’accord avec toi, c’est un beau spectacle de fraternité… mais quand même !
Tu te réjouis quand un de nous se rend compte qu’il en manque un à table et le signale à une aide-soignante ? D’accord avec toi, c’est un beau spectacle de fraternité… mais quand même ! Cela signifie que l’autre, l’absent, a eu un problème…
Tu te réjouis quand un de nos frères capucins qui n’avait plus présidé une eucharistie depuis longtemps la préside parmi nous avec joie et foi ! D’accord avec toi, c’est un beau spectacle de fraternité… mais quand même ! Il y a aussi tous ceux qui sont là, qui concélèbrent mais ne sont plus en capacité de présider !
Et moi, j’ajouterai encore : Tu te réjouis quand un de nos frères oublie sa souffrance personnelle pour aider un de ses frères qui est encore plus en difficulté que lui ? D’accord avec toi, c’est un beau spectacle de fraternité… mais quand même !
Mais, en réfléchissant bien, tu as sans doute raison, cher Léon : le Paradis n’est pas là où il n’y a plus de souffrances, mais là où, au cœur des souffrances de chacun, il y a l’Amour fraternel, c’est-à-dire l’Amour tout simplement… au ras du quotidien !
Finalement, excuse-moi, mon cher Léon, tu n’as pas si mauvaise vue que cela… et surtout tu as un grand cœur !
Jean-Pierre BONNAFOUX
NOTE pour Bertrand EVELIN qui réalise ce blog (et j’en profite pour lui dire un grand MERCI) : Ne t’inquiète pas, il n’y a pas d’erreur ! Le premier texte est bien signé de Léon CANNELLE (et non Jean-Pierre BONNAFOUX), le second texte est bien signé de Jean-Pierre BONNAFOUX (et non Léon CANNELLE) !