vendredi 16 juillet 2010

« Je vous annonce une Bonne Nouvelle : notre Frère André a rejoint Celui qu’il a cherché toute sa vie, Jésus »

Et c’est bien ainsi que cela a été vécu par nombre de membres de notre Communauté, spécialement Loïq MEGRET et Jo BOISSEAU.

Pourquoi « une Bonne Nouvelle » ?

D’abord, parce que ce fut une délivrance pour André. Sa souffrance lui faisait mal, nous faisait mal à tous. Et nos gestes d’amitié fraternelle, les immenses attentions et affections du personnel n’arrivaient pas à combler cette immense souffrance, même si des éclairs de soleil venaient souvent éclairer son visage.

Ensuite, quand nous l’entendions crier :
« VIENS VITE ! VIENS VITE ! »

Ce n’était pas Loïq ou Nicolas qu’il appelait, mais son Maitre et Ami JESUS ! Enfin il retrouvait, face à face, Celui qu’il avait toujours cherché et aimé !
Enfin, le voile qui les séparait s’est déchiré !
« C'est pourquoi nous ne perdons pas courage et même si, en nous, l'homme extérieur va vers sa ruine, l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour.
Car nos détresses d'un moment sont légères par rapport au poids extraordinaire de gloire éternelle qu'elles nous préparent. »
2ème lettre de Paul aux Corinthiens

Mais, pour tous ceux qui ont eu la chance de célébrer une Eucharistie avec André, comment ne pas le voir son corps totalement tendu, les mains jointes, le regard plein d’Amour et d’attente, fixé vers le « plus intime à moi-même que moi-même ». Quel visage devait avoir Jésus à Gethsémani ? Pour moi, celui d’André ! Mais, après Gethsémani, il y a eu l’aube radieuse de Pâques…
« Venez, les bénis de mon Père, recevez en partage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger et vous m'avez recueilli »
Matthieu 25

C’est dans la nuit du 14 juin qu’André, rejoignant son lit à partir de sa salle d’eau, est tombé e se casse le col du fémur. Après la présence de Loïq son voisin, des infirmières de nuit, de SOS médecins, il est hospitalisé en urgence au CENTRE HOSPITALIER LYON SUD.

Le lendemain, il est opéré, l’opération se passe bien. Il doit revenir Mercredi ou Jeudi
Mercredi 23 juin : nous sommes avertis qu’il y a une complication urinaire mais qu’il va revenir bientôt.
Jeudi 24 Juin : sous perfusion, totalement inconscient, il réagit un peu seulement lorsque est récité le NOTRE PERE
Vendredi 25 juin : son neveu Bernard ALLAIRE vient le voir. Ici, nous nous organisons pour son retour… pour qu’il chute le moins possible !
Il doit revenir Lundi ou Mardi : l’Hôpital attend que l’infection urinaire ait disparu.
Mercredi 30 Juin dans la nuit, l’Hôpital avertit que son état a empiré et qu’ils l’opèrent en urgence. Pronostic très grave.
Jeudi 1er Juillet en début d’après-midi nous allons le voir : respirateur, perfusions, sondes, totalement coupé du monde, les yeux grand ouverts. Je lui donne le sacrement des malades. L’infirmier nous dit que ses chances de survie son nulles, mais que nul ne prévoir la fin. Il est sous fortes doses de médicaments pour éliminer la souffrance autant qu’on peut.
Vendredi 2 Juillet famille et amis passent le voir… pour la dernière fois.
Mardi 6 Juillet
Dans le nuit, l’infirmier constate sa mort.

« Je vous annonce une Bonne Nouvelle :
Notre Frère André a rejoint Celui qu’il a cherché toute sa vie, Jésus »

La Communauté des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée
tient à remercier chaleureusement le Personnel
Pour ses gestes d’attention et d’affection envers notre Frère André