Ma semaine à l'Ehpad st FRANCOIS d'Assise

"Les jours ici vont comme une seconde
On va, on vient, et puis on rentre
Déjà les six jours sont passés !"

Je me réveille vers 5 heures. Après ma dévotion personnelle, je me prépare pour le petit déjeuner vers 7 heures et demie. A 8 heures et quart, je rejoins la communauté pour les laudes récitées ou chantées (très mélodieusement, tu peux le croire !!!) Chacun regagne sa chambre pour recevoir des soins appropriés.

Le lundi, je me prépare pour aller à l'autre bout de Lyon, chez les Soeurs de l'Adoration Réparatrice où je dis la messe à midi : Ubi missa ibi mensa !* ET, c'est délicieux, ce repas avec les trois religieuses ! Je reviens à la communauté vers les trois heures.

L'après-midi se passe sans problème. Je consulte mon ordinateur et lis ce que dit le monde et mon courrier... Déjà le soir est là, je me rends au restaurant avec la communauté : il est 18 heures et demie. La soirée se coule tranquillement devant mon poste de télévision avant de dire ma prière et de m'oublier dans mes couvertures...

Le mardi, le cycle recommence mais je n'ai pas de messe dehors. La communauté se retrouve à la chapelle à 10 heures et demie pour faire oraison avant la messe de 11 heures. Si je n'anime pas la messe ce jour-là, je sors pour attendre la messe du soir à 17 heures trente que je préfère à celle du matin. Puis,c'est le souper et la suite comme le lundi.

Le mercredi, la journée se déroule comme le mardi. Le jeudi après-midi, je me rends aux Charpennes pour visiter les malades. Je suis souvent appelé les autres jours aussi s'il y a des cas qui exigent la présence d'un prêtre auprès d'un malade... Je donne souvent le sacrement de malades... ça console de voir mourir une personne entourée de sacrements de l'Eglise, ou simplement de causer avec ces malades qui retrouvent la foi de leur enfance...


Le vendredi, souvent, il y a rencontre de la communauté à quinze heures trente..., et le samedi, je me permets une sortie vers la librairie St Paul pour trouver un livre nouveau... ou simplement pour me distraire.

Le dimanche, la messe est à neuf heures et demie à l'église paroissiale contigüe à l'Ehpad. J'aime ces messes qui me rappellent quelque peu celles que je célébrais au Congo... sans danse ! Je remplis mes moments libres de lectures diverses... Déjà les six jours sont passés. J'ai oublié les moments d'animation qu'offre l'Ehpad et auxquels je participe volontiers.

Les jours passent et s'effacent ainsi... Non ! Il n'y a pas de monotonie pour moi !

Benoît Kabongo omi

* Là où il y a la messe, il y a la table !

Eloge du silence...

Lundi réunion de l’équipe liturgique intercommunautaire. Priorité à la préparation de nos célébrations de carême.

Mais nous abordons aussi la question de nos célébrations quotidiennes.

Hélas ! Un constat : nous chantons de plus en plus faux ! Il y a des moments où cela devient même atroce pour ceux qui ont des oreilles en capacité d’entendre les sons.

Évidemment, bienheureux les sourds !

Certes, nous allons chercher des solutions pour tenter d’améliorer nos célébrations. Mais est-ce cette situation qui a inspiré notre frère dans ce poème ?

ELOGE DU SILENCE

Qu'il est doux, qu'il est gratifiant
A l'homme en peine, le silence
Qui le mène libre et confiant,
Droit dans sa course le relance.

Vraiment je n'en peux plus, dit Dieu,
D'entendre à longueur de journée
Leurs cris soi-disant mélodieux.
Indignes d'une âme bien née.

Ces voix qu'un sot usage fausse.
Bien mieux vaut le cantique à l'aise
Qu'en esprit Paul aime à Colosse,
Au chapitre trois, verset seize).

L'enfant qui chantait dans son cœur,
Cécile, en secrète harmonique
A la louange du Seigneur,
Martyre amante de l'Unique.

D'autres, gentiment silencieux,
Ravis à ne pouvoir que faire.
Sans parole, heureux devant Dieu,
Les plus aimants, ceux qu'il préfère.

Et le supérieur général répondit à la communauté

Dans les messages précédents, nous avons raconté la visite du nouveau Supérieur Général à la communauté de l'EHPAD de Lyon. Nous avons également mis le mot que Marcel Ayrinhac lui a transmis Pour compléter le tableau, voici la lettre que le Supérieur Général nous a adressée, suite à sa visite :

Cher Père Jean-Pierre,

Bénédictions !

Je voudrais dire merci pour la journée inoubliable que j'ai passée dans votre communauté de l'EPHAD, Saint-François d'Assise, le mercredi 2 Mars.

Ce fut une expérience merveilleuse pour moi d'être avec autant de grands missionnaires. Vous avez organisé une belle réunion pour que nous nous connaissions. Le début avec une petite biographie de chaque missionnaire a été une merveilleuse idée. J'ai été impressionné par la richesse et l'étendue de l'expérience de chaque participant, frères et pères.

L'Eucharistie avec les Sœurs et aussi l'apéritif avec l'ensemble du personnel de la maison étaient très bien préparés. Ce fut une manière de faire très oblate ! C'était une expression de l'hospitalité oblate qui inclut tout le monde et partage la joie d'être ensemble.

Vous et votre Conseil, vous êtes de vrais serviteurs de vos frères Oblats. Je vous remercie de votre ministère pour eux et pour votre leadership. Vous avez un conseil merveilleux et il est très impressionnant de voir comment vous travaillez ensemble.

Il a fallu beaucoup de travail pour faire participer à cette l'Assemblée, mais vous l'avez fait ! Félicitations ! Ce n'était pas seulement bon pour eux, c'était bon pour tous les Oblats à l'Assemblée.

Que Dieu bénisse votre ministère, votre mission avec les Oblats de l'EPHAD Saint François d'Assise. Je vous demande, s'il vous plaît, transmettez à tous mes meilleurs vœux. Votre frère Oblat en Jésus-Christ et Marie Immaculée,

Louis Lougen, omi