Le Provincial des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée
et sa famille
vous annoncent que
ce qu'il attendait depuis longtemps est arrivé :
le P. Marcel KELLER
a rejoint Dieu, son Père, le 11 mai 2011.
et sa famille
vous annoncent que
ce qu'il attendait depuis longtemps est arrivé :
le P. Marcel KELLER
a rejoint Dieu, son Père, le 11 mai 2011.
Bon ! C'est vrai... Internet n'est pas vraiment le lieu pour parler des morts et des choses tristes !
Mais à l'Ehpad, nous avons décidé de vivre toute notre vie, notre fin de vie...
en étant VIVANTS,
jusqu'au bout
les uns avec les autres
les uns par les autres
Mais à l'Ehpad, nous avons décidé de vivre toute notre vie, notre fin de vie...
en étant VIVANTS,
jusqu'au bout
les uns avec les autres
les uns par les autres
Alors du coup, l'envie de mettre sur le blog ce qui s'est passé autour du départ de notre frère, le P. Marcel Keller
Témoignages...
Le 22 avril :
"Avec André Durand, j'ai été lui porter la communion. Il me dit :
- Jean-Pierre, c'est trop dur. Aide-moi à m'enlever la souffrance ou aide moi à partir ! (...) Je suis prêt ! Je ne suis pas un saint mais j'ai confiance. Je suis en règle avec le Bon Dieu'
Le 6 mai :
Hier après-midi, visite à Marcel. Il porte un masque pour aérosol. Comme il ne peut pas communier au Corps du Christ, je passe après une heure avec lui pour pouvoir lui donner la communion, l'aérosol terminé.
... Extrait de la discussion qui a duré une heure :
- Moi : " Je t'annonce une mauvaise nouvelle pour toi : Mardi prochain, tu ne rejoindras pas Dieu comme tu le voudrais, mais tu rejoindras notre Communauté de Saint François d'Assise !"
- Lui : "Je voudrais mourir pour ne pas être à la charge des autres, vous êtes trop bon pour moi !"
Nous parlons de l'Evangile du jour "La vie de Dieu en nous". Il me dit : "C'est un Mystère !" ; et du doigt il montre le ciel.
Je lui dis que finalement il peut rendre grâce pour tout le soin qu'il a reçu du personnel ici.
- Lui : "Puisque mon Supérieur me le dit! (...) Oui, tout le monde est très gentil pour moi !"
10 mai
Marcel arrive à l'EHPAD vers 16h. Une aide soignante lui dit : "Père KELLER, nous sommes heureux de vous avoir parmi nous". Il lui répond : "moi pas"... et du doigt il montre le ciel !
Je suis resté un grand moment avec lui, nous ne sommes rien dit mais regardés ... Et il y avait beaucoup de choses dans son regard ! Il a rejoint ce Dieu qu'il voulait tellement à 23h45.
Aux obsèques, vendredi 13 mai
Jo Boisseau :
"La vie de Marcel Keller, son histoire sainte ? Au regard de Dieu notre Père… ? Au regard des hommes… ? À nos propres yeux… quelques signes à déchiffrer !
- "Je suis perdu ! Je suis complètement perdu !"
- "Quelle heure avons-nous ?" Son souci de l’heure, d’être à l’heure ! à la Messe, matin et soir, dans son coin près de l’autel et de la statue de la Vierge...
- "Moi je n'ai rien demandé !"
- Son très précieux inséparable Youpala (déambulateur)
- Sa patience, sa ténacité, serrer les dents, et foncer !
- "Il faut aussi parler à mon voisin !" (Dans sa chambre d’hôpital).
- "Je vais encore vous fatiguer !" (En réponse à l’annonce du retour en communauté). Du doigt, il nous montrait le ciel.
Simple serviteur : le Seigneur a voulu se rendre présent et agissant par Marcel, comme par tous ceux qu’il a choisis, comme nous l’avons été, nous-mêmes, en ces années de notre vie, ici ou là où nous étions envoyés, auprès de telles et telles personnes qu’Il voulait ainsi rencontrer, appeler…
Jean-Pierre Bonnafoux (à l'homélie) :
- "Je suis perdu", "Au secours", "Je voudrais partir LA-HAUT"... Ce sont des phrases que l'on a entendues dans la bouche de Marcel ces temps-ci... Qu’est-ce qui me reste lorsque j’ai tout perdu ? y compris la conscience de moi-même ?
Au cœur de ce désert et de cette nuit, Marcel nous montre qu’il nous reste la Foi en Dieu. Jésus lui-même sur la croix dit ceci : "Eloï, Eloï...Père, pourquoi m'as-tu abandonné ?" :
au cœur de la détresse, cette confiance radicale, au cœur du dénuement total, « explose » en Résurrection.
Son neveu Didier Keller (à la fin de la messe) :
(Nous transmet cette mémoire de leur famille à propos de la vocation de leur oncle)
"Deux ans avant sa naissance, le Papa de Marcel, prisonnier, reçoit de son épouse cette triste nouvelle : leur petit dernier-né vient de mourir. Dans sa réponse, il demande à son épouse de ne pas trop s’affliger, que si Dieu permet son retour à la maison, ils demanderont la naissance d’un autre enfant qu’ils nommeront toujours Marcel et qu’ils offriront à Dieu en reconnaissance… Et c’est ainsi que le 8 décembre 1919 naquit à Mussig notre Marcel (au voisinage de Neunkirch, sanctuaire marial tenu par les missionnaires Oblats de Marie) en la fête de l’Immaculée Conception.
Respectueuse de la liberté de son enfant, Maman Keller gardera cette lettre secrète jusqu’au 18 juin 1944, jour de l’Ordination de son fils."
Louis Haag, au cimetière
"Non, ce n'est pas la mort aujourd'hui
qui nous interpelle,
c'est ta Parole créatrice.
Toi, le Vivant,
toi qui es avec nous contre la mort,
toi qui es avec nous pour la Vie,
toi qui veux que nous soyons,
avec toi, des vivants,
béni sois-tu, notre Père !"
qui nous interpelle,
c'est ta Parole créatrice.
Toi, le Vivant,
toi qui es avec nous contre la mort,
toi qui es avec nous pour la Vie,
toi qui veux que nous soyons,
avec toi, des vivants,
béni sois-tu, notre Père !"