lundi 13 juin 2011

DANS LA MAISON DU PERE

Comme l'oiseau blessé regarde vers le ciel
Et voit au loin les siens ensemble disparaître,
J'irai seul à l'écart me réfugier peut-être
Au fond d'un accueillant tombeau providentiel.

Je m'en irai jouir du bonheur essentiel,
Laissant selon l'usage aux amis une lettre
Où dévoiler le don d'un Amour à renaître,
D'autant plus exaltant que le nôtre est partiel.

En marge désormais du mal-être du monde
J'aurai grande pitié de la planète ronde,
N'aspirant plus qu'au grand dernier rassemblement

Où nous célébrerons heureux la fin des guerres,
Un seul cœur, même foi, commun ravissement,
Dans la maison du Père, au Paradis mes frères.

Léon Canelle

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci! dans la tradition de nos grands poètes... Michel Brune, Marseille