L'Europe et la Paix

Vendredi 17 février, nous avons fêté les 100 ans du Père Victor ROBERT.

Toute la communauté OMI ainsi que l'ensemble de l'EHPAD était à la fête autour de lui. Sa famille était là pour l'occasion, ainsi que les Oblats de la ville de Lyon.

Au cours de l'eucharistie, le P. Victor a pris la parole. Revenir sur 100 années d'existence... tout un programme...

Extraits :

25 ans de guerre... Connaître le prix de la paix

" Nous sommes en paix ! L’Europe vit en paix ! J’ai vécu 25 ans de guerre...!

J’avais 6 ans à la fin de la guerre de 14-18 : il n’y avait rien à manger ! Ensuite en 39-45, j’ai été mobilisé et j’ai été placé aux avant-postes de la Ligne Maginot. J’ai été fait prisonnier en juin 40.
J’étais en captivité en différents endroits en Allemagne jusqu’en novembre 40. En février 1944, je suis parti pour l’armée d’Afrique du Nord ! Débarquement à l’Ile d’Elbe : j’ai fait deux des îles de Napoléon. J’ai été libéré en novembre 1945 avec la médaille commémorative guerre 39-45 avec les barrettes FRANCE et LIBERATION.

Vous ne pouvez pas vous rendre compte ce que représente l’Europe et la Paix ! Ça vous paraît normal aujourd’hui."

Jean XXIII : la révolution de la simplicité

Victor entouré de quelques "gamins" de sa famille

Jean XXIII : un bon pape qui a senti que le monde changeait… un révolutionnaire qui a réveillé l’Église qui dormait ; Jean XXIII a révolutionné l’Église… rien que par sa simplicité !

Paul VI était moins « extérieur », moins connu, que Jean XXII mais il a terminé le Concile de Vatican II.

Et puis est arrivé Jean-Paul II, un Pasteur : « N’ayez pas peur » ! Le 13 mai 1981, il a été victime d’un attentat. Lui est allé rencontrer son assassin dans sa prison, on ne sait pas ce qu’ils se sont dit, mais il lui a pardonné.

Benoît XVI, c’est un théologien, il a été professeur d’histoire ecclésiastique à Ratisbonne. En Allemagne, il connaissait bien certains Oblats.. Il est devenu le premier pape allemand depuis 1050, il ne voulait pas accepter d’être Pape. Quand il a été nommé Pape, un grand journal allemand s’est moqué de lui « le Professeur a été nommé Pape ». C’est certain qu’il n’a pas le rayonnement de son prédécesseur. Mais il connaît bien la Curie : il y a été depuis 1981."


La journée s'est prolongée dans la fête et la bonne humeur... D'autant plus que les Oblats fêtaient ce jour-là le 186è anniversaire de leur reconnaissance officielle par Rome. Le pape de l'époque ne s'appelait ni Jean, ni Paul, ni Benoît, mais Léon, 12ème du nom ! Et en cette année 1826, même le P. Victor n'était pas encore né !

Bon Anniversaire, Doudou

Bon, d'accord, ce n'est pas encore 100 ans comme Victor vendredi prochain.
Mais quand même !

91 ans

ça se fête, non ?

Le beau défi de la fraternité

Quand nous le pouvons (les fêtes de la congrégation sont une excellente occasion), nous réunissons les Oblats lyonnais, jeunes et moins jeunes. C'est l'occasion de vivre le beau défi de la fraternité, par-delà les âges et les origines.

Nous l'avons fait pour le 8 décembre (Immaculée Conception).
Nous le referons le 17 février (Reconnaissance officielle de la Congrégation)

Ces temps sont toujours des beaux moments de rencontres.

Témoignages

Jo Bois (responsable du scolasticat) :

Quand je vais à St François et que je vois tout ce beau monde clopin-clopant, souvent avec le sourire, des éclats de voix, de l'humour avec toutes les misères grandes et petites qu'ils ont à vivre, que je repense en même temps à tout ce qu'ils ont vécu, je suis dans l'émerveillement et l'action de grâce. J'admire aussi le souci qu'ils ont les uns pour les autres, l'aide et le soutien qu'ils se donnent. Il y a de la vie, même si elle arrive à son terme pour quelques-uns. Il n'est certainement pas facile de maintenir une vie de communauté dans des structures qui, finalement, ne sont pas faites pour ça.

Je constate que les "jeunes" Oblats (ceux du scolasticat en tout cas) sont très à l'aise avec les anciens, que ce soit ici à Lyon ou à Pontmain. Et cela me réjouit, cette amitié fraternelle malgré la différence d'âges et de culture. Il y a du respect, de la gentillesse. La famille oblate et l'esprit oblat prennent tout leur sens.

Benoît Kabongo (de la communauté de l'EHPAD)

Je me trouve à table avec des scolastiques : des jeunes ! C'est bon de retrouver la jeunesse, la relève ! On se sent continué...

Les Oblats,nous formons une communauté à la suite d'Eugène de Mazenod ; ce que les uns font, c'est nous tous qui le faisons et nous en sommes fiers. Ce que les anciens ont fait, c'est notre héritage, comme ce que feront les jeunes c'est aussi notre travail à tous. C'est le bien de toute la famille : "Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille" ?

Après le repas des jeunes m'ont amené visiter la ville. C'est exceptionnel : les rues sont remplies de monde au point qu'on a peine à marcher à pieds... Incroyable mais vrai ! Les jeunes m'offrent une bière pour calmer ma nervosité à cause de la foule des gens dans les rues...et nous cherchons un métro pour attendre notre tour de dégager de la foule. J'arriverai à la Croix Rousse crevé bien tard. "Ecce quam bonum habitare fratres in unum !"

J'ai passé une journée exceptionnelle ragaillardi par nos jeunes et entouré des "Anciens". J'attends impatiemment la prochaine rencontre !

Fernand Estève nous a donc quittés...!

Sa famille,
les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée
l'Ehpad Saint-François d'Assise
ses nombreux amis,
spécialement de Corse et de Notre-Dame de Lumières
vous font part du décès du

Père Fernand Estève, omi

survenu à l'âge de 96 ans.

Fernand rejoint ce Dieu qu'il a servi toute sa vie et tous ceux qu'il a aimés et qui l'ont précédés.