dimanche 17 octobre 2010


le père Albert Schneider (1914 - 2010)
Missionnaire Oblat de Marie Immaculée

Vous le savez, à 96 ans, le 28 septembre dernier, notre frère le Père Albert Schneider nous a quittés. Vous l'avez connu, vous l'avez aimé. Gardez, s'il vous plaît, en souvenir de lui, cette prière composée par lui, qu'il récitait chaque soir avant de s'endormir, comme il l'avait confié à ses frères peu de temps avant sa mort. Plus bas, vous trouverez un poème à sa mémoire, poème écrit dans l'émotion et dans la ferveur de ses funérailles
Léon Canelle, omi
"Un grand amour m'attend"

Ce qui se passera de l'autre côté
quand tout pour moi
aura basculé dans l'éternité, je ne le sais pas 1
Je crois, je crois seulement
qu'un grand amour m'attend.

Je sais pourtant qu'alors, pauvre et dépouillé,
je laisserai Dieu peser le poids de ma vie,
mais ne pensez pas que je désespère.
Non, je crois, je crois tellement
qu'un grand amour m'attend.

Si je meurs ne pleurez pas,
c'est un amour qui me prend paisiblement.
Si j'ai peur … et pourquoi pas?
rappelez-moi souvent, simplement,
qu'un grand amour m'attend.

Mon Rédempteur va m'ouvrir la porte,
de la joie, de sa lumière.
Oui, Père, voici que je viens vers toi
comme un enfant, je viens me jeter dans tes bras
dans ton amour qui m'attend.

à notre frère ainé, Albert SCHNEIDER
AD VITAM AETERNAM

Sentant venir sa fin et n'ayant d'avenir
L'homme enfin se voit tel que sans voile il existe.
Pour tout solde, il concède un ultime soupir
Et meurt comme on se quitte en une chanson triste.

S'il meurt ne pleurez pas, comme au matin la nuit
Voit naître un jour nouveau, mourir, c'est comme un livre
Déjà lu qu'on feuillette encore avec ennui,
Le temps n'est plus à lire où s'ouvre un ciel à vivre.

Il faut tourner la page, aller à l'essentiel,
Marcher jour après jour jusqu'au bout de sa vie.
Ayant goûté le fiel tout autant que le miel,
Plus rien ne le retient, ni qui lui fasse envie.

Il ne craint que d'avoir à faire en lui le deuil
Des rêves oubliés (autant qu'il s'en souvienne !)
Peut -être des regrets, le mensonge ou l’orgueil ?
Les souvenirs anciens de bonheur et de peine.

D'abord toujours égal, sans haine ni rancœur,
Il était parmi nous un maître inégalable
Qui ne mesurait point sa peine ni son cœur,
L'ami de bon conseil, un frère inestimable.

Quelle clarté soudain l'entoure en cet instant
Du rendez-vous où tout dans l'infini bascule
Effrayé mais confiant, émerveillé pourtant
De contempler la VIE écrite en majuscule.

Et comblé de voir comme un grand Amour l’attend.
Léon CANELLE

3 commentaires:

Le Prioux a dit…

j'écrivais sur un ami qui nous a quittés

Le Prioux a dit…

J'ai bien connu le Père Albert qui était un ami de mon père depuis la 2ème guerre mondiale (l'Armée d'Afrique). Je suis venue le voir à l'EHPAD le 1er Août.J'ai pris la photo et d'autres aussi.Je suis venue à ses obsèques. Je venais de comprendre pouquoi il ne me répondait pas au téléphone.

Anonyme a dit…

Très beau poème qui sied bien à mon oncle ! Merci de nous l'avoir partagé.
Antoine, son petit-neveu