Qui êtes-vous,
P. Loïq MEGRET ?

- Comment suis-je devenu OMI ?

- Comment s’est développée mon activité missionnaire ?

- Comment je me retrouve dans cette "communauté-à-constituer pour y cheminer vers l’accomplissement ?

Je suis né le 29 février 1924 à Quintin, dans les Côtes d'Armor. Nos parents ont transmis leur foi à leurs quatre enfants : mon frère aîné, Jean, a été missionnaire OMI chez les Indiens du Saskatchewan (Canada), nos deux sœurs ont fondé un foyer chrétien. Nous avions tous été scolarisés dans des établissements privés catholiques.

Dès ma cinquième année, je fus confié à notre arrière grand’mère, à sa sœur et à mes tantes,. L'une était une veuve avec deux enfants jumeaux, des cousins de mon âge,. L'autre était célibataire à Morlaix. Ce fut pour moi le début du scoutisme comme louveteau.

Au collège St Charles de St Brieuc qui préparait à l’école navale, il y avait l'uniforme et une forte discipline. je ne garde pas de très bons souvenir de mes premières années de collège ! A Lannion pour les suivantes, en milieu breton-bretonnant : reprise d’activité scoute.

En 1938, à 14 ans, je participe à un pèlerinage familial à LOURDES. Un film y est présenté : L’appel du silence, sur Charles de Foucauld. L'impression fut très forte ! J'étais résolu de suivre ce chemin.

Parmi mes lectures, une me marqua tout particulièrement : "Le voyage du centurion" de Ernest PSICHARI. je l'ai lu et relu. Ce récit m’a fortement marqué, et a renforcé mon attrait pour le Sahara, la Mauritanie… Je lisais alors tout ce que je trouvais sur le sujet, colonisation de l’Afrique du Nord, récit du maréchal Lyautey, de Bournazel.

A cette époque, ferveur religieuse, longs moments à l'église.

Le projet s'affermit de devenir missionnaire en monde musulman, en Afrique du Nord, probablement chez les Pères Blancs ! MAIS…

Mon frère Jean était déjà entré chez les Oblats… influencé par Père HENRY du Grand Nord, de passage à Quintin, en congé… Deux cousins, les frères Burlot, étaient aussi entrés chez les Oblats…

Lors d'un passage du Père Stanislas RICHARD, à qui je servais la messe, tout naturellement, il me questionna sur mes projets d’avenir. J'évoquais mes idées de missionnaire en monde musulman, sans doute chez les Pères Blancs. "Pourquoi chercher ailleurs ? Viens chez nous, toi aussi" me dit-il !

Une année pour réfléchir et mûrir ma réponse à l’appel : En septembre 1943, j’entrais au noviciat de Pontmain. Parmi les 38 conovices de cette promotion, il y avait déjà... Jo Boisseau.

1950 Année Sainte !
19 févier : Ordination sacerdotale : 12 co-ordonnés ! (dont Jo Boisseau)
21 mai : Obédience pour le Nord-Cameroun, cinq élus ! (dont Jo Boisseau) !

A suivre...

interview réalisé par... Jo Boisseau !