dimanche 14 février 2010

Si nous faisions le point ?

par Jean-Pierre Bonnafoux, omi

Nous sommes maintenant 12 Oblats : Henri Pélicier et Marcel Ayrinhac nous ont rejoints, venus de Notre Dame de Lumières.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une petite sœur Servante est morte : nous ne l’avions jamais vue, elle était totalement alitée. la célébration de ses obsèques aura lieu Mercredi après-midi.

Vendredi, avant le repas de midi, nous avons fait notre première réunion de communauté pour voir une organisation nouvelle à l’essai. En particulier, nous n’attendrons pas l’installation définitive notre Chapelle intérieure pour y célébrer dès Dimanche après-midi.

Samedi nous anticipons l’anniversaire de notre frère Albert Domergue, dit « Doudou »

Alors où en sommes-nous ? Il est évident que c’est ici mon point de vue personnel que j’exprime !

Il faut prendre d’abord tout ce qui ne va pas, ce qui est difficile, car si les témoignages précédents sont « positifs », ils donnent surtout un témoignage spirituel personnel.

Ce qui est douloureux d’abord ? C’est tel ou tel de nos frères qui ne supportent pas sa nouvelle situation : « Alors, je suis là pour y mourir ? » Cela ne sert à pas grand-chose que de lui répondre : « non ! pour y vivre au mieux possible notre présent tel qu’il est »… parce que, ainsi que l’a déjà dit André R., c’est surtout eux-mêmes dans leurs souffrances qui ne se supportent pas !

Ensuite, ce sont les nombreux petits problèmes techniques. Pour beaucoup, c’est l’absence de Téléviseurs qui est le plus pénalisant. Aujourd’hui, Mariusz en installe un certain nombre : les autres seront installés le plus vite possible.
Ce qui est mal vécu aussi pour un certain nombre, c’est la « dépendance médicale ». En arrivant, Anne, l’infirmière coordonnatrice, leur a demandé carte vitale, médicaments et ordonnances. Et maintenant, à chaque repas, c’est l’infirmière de service (Françoise, Amandine, ….) qui donne les médicaments à chacun.

Enfin, il y a inévitablement la désorientation dûe à l’entrée dans des locaux nouveaux, beaucoup plus importants que ceux d’une communauté habituelle. Le changement entraîne une désorientation quasi-inévitable. Mais nous avons des points fixes de rendez vous dans notre salon qui pourront aider.

À côté de ces réels problèmes, que de joies !

D’abord la solidarité qui s’exprime en me surprenant souvent ! l’entraide fraternelle et délicate qui se vit sans mot !

Ensuite la joie des retrouvailles communautaires : les repas voient des langues se délier de manière étonnante ! Sans doute cela est facilité par le cadre et des tables de 4 ou 5 places.

Et je crois que surtout, tous (sauf un !) soulignent l’immense qualité d’accueil et de respect dont témoigne en permanence tout le personnel, (masculin comme féminin !) : de Nadia (l’aide soignante) à Xavier (le médecin coordonnateur) et Nicolas (le Directeur) en passant par Anne (l’infirmière coordonnatrice).

En résumé,

Première semaine : mieux que je n’osais l’imaginer… même si nous aurions dû faire encore mieux (cf les nombreux petits problèmes techniques).

Mais la solidarité active de Jo Bois (le supérieur du scolasticat) puis de Mariusz a mis du baume au cœur de tous, et a fait qu’ils ne se sont pas sentis abandonnés

La semaine prochaine, nous essayons un nouvel horaire : on reparlera !

Jean-Pierre BONNAFOUX

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